Le rectorat a récemment annoncé que les professeurs de physique, SVT et technologie, seraient incités, afin de continuer à enseigner sur leur établissement, à enseigner une autre discipline scientifique, dont les mathématiques.
Ces annonces révèle la brutalité avec laquelle la réforme du collège et ses groupes de niveaux est appliquée. Pas de concertation mais du mépris pour les disciplines et les personnels qui les enseignent, la casse du service public d’éducation se poursuit.
Cette réforme choque également par son impréparation : c’est bien parce que le ministère ne trouve pas assez d’enseignant-e-s en mathématiques qu’il en est réduit à demander à des collègues d’autres disciplines de s’improviser professeur-e de mathématiques.
C’est par un chantage honteux que la ministre Oudéa-Castéra impose la réforme : les personnels se voient contraints d’accepter d’enseigner des disciplines pour lesquelles ils n’ont pas été préparés parce que les baisses de moyens les conduisent à être en complément de service sur des établissements parfois très éloignés.
Cette décision préfigure une augmentation générale de la charge de travail qui pèse sur les professeurs. En effet, enseigner deux disciplines nécessite de maitriser la didactique propre à ces deux matières. Cela augmenterait le nombre de séances à préparer, d’évaluations à fournir, de préparation de cours.
Les baisses de moyens sont une manière pour la hiérarchie de maintenir une pression sur les enseignant-e-s. Ouverture ou non d’une section supplémentaire, maintien ou non d’une option sur laquelle repose le service d’un-e collègue (les professeurs de lettres classiques sont particulièrement touché-e-s), lieu du complément de service, les chefs d’établissements disposent de marges de manœuvre pour rendre les enseignant-e-s plus dociles.
Cette politique ne peut plus durer.
Nous revendiquons :
-l’abandon de la réforme des groupes de niveaux, profondément inégalitaire et brutale,
-Une hausse drastique des moyens alloués aux établissements afin que les personnels et les élèves puissent jouir de bonnes conditions de travail
-Le développement de la formation continue des enseignants, sur temps scolaire.
-Une augmentation immédiate des salaires des personnels