Le 13 décembre 2022 le ministère a dévoilé ses projets pour la carte scolaire 2023. Celle-ci est marquée par une nouvelle baisse des moyens : perte de plus de 1500 postes au niveau national, dont 1117 dans le 1er degré et 481 dans le second. Le ministère prend pour prétexte la baisse démographique pour détruire des postes, nouvelle preuve de son déni vis-à-vis de la réalité vécue sur le terrain, voire de son mépris alors que les personnels font tant d'efforts pour faire tourner la machine (crise sanitaire, crise climatique, énergétique et économique).
L'académie d'Amiens sera particulièrement touchée avec 77 suppressions d’Équivalents Temps Plein dans le 1er degré et 65 suppressions dans le 2nd degré. Nos organisations l'affirment, ces suppressions de postes n'ont aucune légitimité. Dans les
instances, nous porterons partout le refus de la diminution des moyens. Mais cela ne suffira pas. Il faudra lutter dans chaque établissement contre les suppressions de poste.
Alors que la situation est déjà très compliquée dans les écoles et les établissements scolaires (classes surchargées, manque de personnels, recours accru aux personnels précaires, burn-out dans certains services...), le nouveau ministre ne rompt pas le rythme instauré par son prédécesseur. Ce budget et les choix politiques faits vont de nouveau dégrader les conditions d'étude des élèves et de travail des personnels, et ainsi accélérer le démantèlement du Service public d'éducation. Pour nos organisations, la diminution démographique ne doit pas mener à supprimer de postes, mais au contraire à améliorer les taux d'encadrement des élèves et à reconstituer un volant de postes de remplacement conséquents pour assurer les continuités de service.
Il faut des moyens pour l'éducation. Il faut des moyens pour l'émancipation. Il faut un plan d'urgence pour l’École.
Nos organisations appellent les personnels à se mobiliser dès le mois de janvier pour gagner la bataille des moyens, des salaires et des retraites.